Effondrement avez-vous dit ?
Et bien, qu’il en soit ainsi ! et déjà à l’intérieur de moi !
Que mes croyances, mes enfermements, mes mensonges (à moi, aux autres), mes verrouillages, mes contrôles s’effondrent !!
C’est bien en cours et pourtant, je sens – tout particulièrement dans ma mâchoire et mon système mandibulaire – encore une accroche. Comme si le prédateur en moi, ma part animal, ne souhaitait pas lâcher sa proie, sa vision du monde, ses ambitions, ses peurs…Et je suis accro, croyez-moi !!! A l’insu de mon plein gré ! .-0

Ma pulsion de mort serait-elle plus fort que ma pulsion de vie ?
Ma peur de vivre serait-elle plus grande que ma peur de la mort ?
Mon besoin de contrôle serait-il plus puissant que ma nécessité d’Etre ?

Qu’est-ce qui doit encore être non contrôlé pour que la Vie me submerge, m’emporte, m’anime pleinement et totalement ?
En ce moment, je tente de pratiquer la non question-non réponse…(ce que ne révèle pas cet article j’en conviens !)
Juste être avec et continuer d’avancer.
Finalement, me mettre autant que possible au diapason de mes états internes, sans jugement, pour laisser place au Vivant, pour me laisser emmener par ce Vivant.

Pas simple d’expliquer, mais je dirais que cela s’apparente à ce fameux exercice de rester l’observateur de ce qui se vit, de ce que je vis, sans m’identifier, ou a minima, pour que la Vie fasse son chemin. Et avec ce qui se passe autour de nous/moi, ne rien alimenter, pour ou contre, rester avec, dans une détente aussi profonde que possible, un silence aussi dense que possible, dans la confiance que c’est ainsi que le chemin du milieu fait son œuvre.
Je conçois que cela soit renversant, révoltant pour certains, tant l’habitude du faire et réagir est inscrit dans notre part reptilienne, comme unique source de solution. Ce le fut un temps.
Ce temps est révolu. A mon sens. Pour mes cellules.

Pour illustrer, j’ai eu l’opportunité de faire une séance de Qi Gong récemment. Et lors d’une posture a priori inconfortable, l’animateur nous a enjoint de « simplement » observer sans connoter (agréable ou pas) ce qui se passait dans notre corps en restant le plus proche possible de nos sensations, et le plus détendu possible. Et j’ai vécu la libération des tensions avec l’impression qu’un nouveau souffle venait dans mes artères, cellules, muscles…Par vagues successives tout en mettant l’intention de rester avec les sensations, sans aller dans le « pour » ou « contre » (apprécier, ne pas apprécier).
Cette expérience est venue simplement confirmer la nécessité d’être en paix (j’allais écrire « faire » la paix ;-0!!!!) avec moi, quoique je vive : colère, frustration, envie de, tensions.

Etre avec est peut-être une voie à explorer pour vivre autrement. Puisque tout part de moi, de nous, de chacun d’entre nous.
Oser nos vides pour être plein de vie.
Oser le non contrôle pour vivre « Etre ».
Oser être simple réceptacle, creuset, paume ouverte à la Vie.

Je suis en expérimentation. Et c’est délicieux car cela me met de plus en plus en lien avec les synchronicités, les possibles et expériences nouvelles, les audaces, le jeu de vivre.
Je suis expérimentation. Et la légereté vient, de plus en plus. La joie, et l’élan aussi.

Et vous ? Etre avec, ça résonne comment ?