Cette photo a été prise sur un marché.
S. est venue me demander spontanément : »je peux caresser ton chien ? ».
Et S. et Ezak sont restés un moment dans ce face-à-face simple, doux, tendre, sans chichi, sans commentaire, juste là.
Je les ai regardés, je me suis laissée nourrir de leur partage et leur communication silencieuse.

Ce mois d’avril aura permis de mettre encore et encore de la conscience sur ce que je peux laisser mourir en moi : dureté, entêtement à vouloir ceci comme cela, à contrôler pour que cela avance, peur d’exprimer et dire mes limites…et aura permis aussi de passer au-delà, par le simple jeu de l’expérience.
Le simple jeu de l’expérience.
Le simple Je de l’expérience.
De plus en plus, je conscientise que chaque expérience est une manière de remettre du lien entre moi et moi, non pas dans un egocentrisme qui deviendrait aveugle et sourd, mais plutôt dans une détente, des retrouvailles qui m’apaisent et me font ouvrir le coeur et les yeux à ce, ceux qui m’entourent.
Comme si ce cordon coupé trop vite, cette coupure en couveuse pouvait être réparée par le simple fait de jouer à retrouver un OUI intérieur-extérieur.
Plus clairement, j’ai vécu une forme d’intrusion dans mon jardin ce mois-ci qui a agité en moi beaucoup de vieilles histoires auxquelles j’étais encore attachées. Le fait de poser et dire mes limites malgrè la panique et la grande agitation interne est une manière de me dire OUi, de me valider dans une manière d’être qui me faisait peur jusque là. Accepter de ne pas être aimée, d’étre coupée de l’autre, d’être en conflit et revenir à m’aimer, me relier à moi et dire OUI à mes NON !

En fait, tout cela n’a pas que d’importance et à la fois, c’est important de le faire bien, pour aller dans le sens de la Vie qui simplement veut se goûter sous toutes ses formes, veut se rassembler sous toutes ses formes.

Eter mon printemps, c’est être avec ce que je vis, là où je suis, là où j’ens uis, avec les histoires que je me raconte et avec cette Vie qui pousse encore et encore à une éclosion sans cesse renouvelée.
Pas plus, pas moins.
Comme S. et Ezak.
Juste là, avec ce qui ce vis, comme cela se vit…et avec cette Vie qui pousse…encore et en corps.