Cher 2020,
Je commence immédiatement par une immense gratitude d’avoir été transportée jusque dans ces Hautes-Pyrénées pour te vivre et te suivre, dans tous tes aléas et propositions inattendues !

Janvier, tu m’as fais sentir la douceur d’être « dans les bras de la Vie », et comment il n’y a rien à faire, lorsque je suis le chemin de Joie. J’ai également commencé à entendre « ralentis ! » régulièrement, et c’est vrai, j’ai été plus ou moins à l’écoute. Pour autant, 2020 m’aura permise de vivre cette injonction salvatrice.

Février, tu m’as vue aller à la rencontre et accueillir mon armure, guerrière sans faille, qui se cabrait et disait « non » à la Vie depuis longtemps. J’ai compris que je ne suis pas obligée de me construire uniquement dans le dur, le difficile mais que je peux aussi dire « oui » à la simplicité et accueillir ma gourmandise de la sensualité de la Vie au lieu de vouloir sans cesse polir tous mes angles.

Mars, j’ai aimé ce « Ralentis! » que j’entendais donc depuis mon arrivée dans ces montagnes. J’ai compris toute la puissance de visiter les confins de soi-même en silence et plus lentement…ce ne fut pas toujours simple loin de là, mais oui, aller du « faire » vers « Etre », c’est vertigineux et c’est bon. Gratitude infinie d’avoir vécu cela ici et avec une amie, comme témoin et soutien.

Avril, c’était bon de revenir doucement à ton printemps, de savourer les mille et une couleurs de ces paysages qui m’entourent et de parcourir mes alentours. J’ai senti l’urgence de prendre m/son temps, même si l’appétit de vie était bien présent.

Mai, tu m’as donnée la possibilité de laisser partir l’addiction à la souffrance, au difficile, et tu m’as permise de lâcher la honte d’être moi à travers des mots spontanés, couchés sur une feuille…j’ai aussi expérimenté – et ce fut tellement bon à sentir !!! – que mon corps n’a pas besoin de nourriture solide mais qu’il est nourrit là où j’ai de l’élan et de la joie (comme l’écriture spontanée, le silence…).

Juin, c’était bien de me dire ce « ça suffit ! » qui m’a fait l’effet d’une petite bombe… »ça suffit! » de me prendre pour une petite chose, de ne voir que mes défauts, et de rester dans mon petit périmètre alors que j’ai tant à offrir à ce monde ! La terre a besoin de moi, de nous tous, la terre a besoin que j’ose mon meilleur et pas que je sois parfaite ! Merci pour cette injonction du Ciel 😉

Juillet, je te remercie de m’avoir permise d’expérimenter de savoureux moments…de marier doucement et sûrement la petite Corinne à la femme d’aujourd’hui. J’ai été plus observatrice de moi-même et j’ai pu sentir de douces effluves dans mon corps. Aaaahhhh….ces retrouvailles avec ce corps…quel chemin !

Août, tu m’as bien amusée avec ces prises de conscience…ma tour de contrôle est dans ma région sacrée, dans mon sexe…interdit fabuleux du plaisir, de la sensualité, du ressentir et des désirs. C’est ok…je vais aussi retrouver mon « intimance ». Je suis patiente, tu sais.:-)

Septembre, tu m’as clairement invitée à descendre encore d’un cran et voir comment cet interdit est en grande partie nourrit par mon « dictateur spirituel » qui estime que vivre c’est si et seulement si…et je te passe la liste qui suit. Je n’ai plus besoin d’être au garde à vous de mes injonctions radicales ! Et du coup, je peux être aussi mes coups de gueule…yes !!!

Octobre, tu m’as donnée un joli coup en coupant mes revenus…ah !! cette fameuse relation à l’argent !!. Une opportunité en or d’apprendre à faire confiance, me détacher de mes commentaires, d’accueillir une autre forme d’abondance, déjà contactée dans l’année .
En tout cas, j’ai bien vu comment l’abondance a été là pour notre famille…quel cadeau !

Novembre, tu as bien ri sans doute de me remettre en contact avec une cohabitation imprévue ! Et que de challenges pour mon petit moi et ses questions financières !! J’ai pu voir des parts de cette peur en lien avec l’argent…et des comportements peu jolijoli. Idem côté famille, des questions financières à régler ! Et finalement de constater que faire face, le plus consciemment possible avec ce qui se vit, permet de faire passer bien des pilules et d’accueillir plus de fluidité !

Décembre, tu m’auras donné l’élan de poursuivre celui de mai dans mon projet d’écriture, de reprendre contact avec la conteuse en moi, celle qui est à l’aise dans les espaces magiques, plus oniriques et créatifs. Un petit clin d’œil pour que je n’oublie pas de jouer, de m’amuser ! Et de sentir toujours plus l’espace que je laisse à mon Etre profond, et qu’alors, vivre dans ma maison, dans ce corps, est l’espace le plus sécuritaire et chaleureux qui soit. Gratitude !

2020 a été pour moi et j’imagine pour un grand nombre d’entre nous, l’occasion de revisiter des peurs viscérales aux relents archaïques. Je les laisse en compostage à la terre et je les arrose de compassion et de gratitude pour que fleurisse l’inattendu merveilleux.
Il m’aura fallu aller chercher encore plus en profondeur à la fois la détente, la capacité à élargir mon regard au-delà de mes petits malheurs, réveiller les jardins fleuris enfouis, accepter de me regarder avec plus de bienveillancea et laisser mes rejets de moi.
Et – puisque j’ai enfin reçu mon poêle à bois et que 2021 me verra au coin du feu -, je sais que je peux être mon propre foyer, que la passion qui m’habite, il n ‘appartient qu’à moi de la laisser s’expandre, de l’accompagner et l’inviter ainsi traverser toutes mes entrailles et toutes mes failles. Je peux me réchauffer à mon propre contact et je fais le vœu que cela réchauffe tant d’autres sur mon chemin.

Que, Ensemble, nous laissions nos peurs au compost et que nous brûlions de nos aspirations les plus inspirées, pour qu’en relation les uns avec les autres, fleurisse la Vie, sous ses plus beaux atours.

Cher 2020, je te remercie, je te laisse et j’entre en 2021 résolument ancrée dans mon cœur et dans mon foyer, reliée à la Beauté du Vivant. J’y accueille l’abondance et la fluidité, et je manifeste mon merveilleux !

 

Ci-dessous, je partage la video que j’ai réalisée lors du premier confinement qui résume le mieux ma leçon de Vie essentielle pour ce 2020.